Travailler sans plaisir, se sentir épuisé, ou avoir l’impression que ses compétences sont sous-utilisées…
Ce sont des signes qu’il est peut-être temps de prendre du recul sur votre situation professionnelle.
Le mal-être au travail n’est pas seulement une question de fatigue passagère.
Il peut se transformer en véritables troubles comme le burn-out, le bore-out, ou le brown-out, avec des conséquences graves sur votre santé mentale et votre carrière.
Mais comment reconnaître ces signes avant qu’il ne soit trop tard, et surtout, comment y remédier ?
Si ce sentiment persiste, cela peut être le signe d’un mal-être au travail.
Pourtant, beaucoup hésitent à agir, par peur de l’inconnu ou pour des raisons de sécurité financière.
Mais cette inaction peut avoir des coûts considérables, tant sur le plan personnel que professionnel.
Rester dans une situation qui ne vous stimule plus peut sembler un choix de confort, mais cela affecte progressivement votre bien-être et votre carrière.
À long terme, les conséquences peuvent devenir graves et entraîner un épuisement complet.
Le mal-être au travail se manifeste sous différentes formes, chacune ayant des répercussions sérieuses sur la santé physique et mentale des salariés.
Les trois syndromes les plus courants sont le burn-out, le bore-out, et le brown-out.
Burn-out : Ce terme désigne l’épuisement professionnel causé par un stress chronique et une surcharge de travail. Les personnes en burn-out souffrent souvent de fatigue intense, de perte d’efficacité, et de troubles psychologiques et physiques (insomnie, anxiété, troubles cardiaques). D’après l’INRS, entre 7 % et 8 % des salariés français sont touchés par le burn-out(Pôle Emploi).
Bore-out : À l’inverse du burn-out, le bore-out survient lorsque l’ennui au travail devient insoutenable. Des tâches répétitives ou une sous-utilisation des compétences peuvent entraîner un profond désengagement. Cela conduit à une baisse de moral et à une perte de sens, avec des répercussions similaires à celles du burn-out, notamment la dépression.
Brown-out : Le brown-out survient lorsque le salarié ne trouve plus de sens à son travail. Ce manque de signification dans les tâches quotidiennes peut conduire à une déconnexion émotionnelle et une perte de motivation. Les salariés concernés continuent à faire leur travail, mais sans enthousiasme ni satisfaction, ce qui finit par affecter leur performance et leur santé mentale.
Perte de compétences : Rester dans un environnement qui ne stimule pas entraîne une stagnation professionnelle. Vous risquez de perdre vos compétences, ou pire, de ne pas les développer. L’inaction face à une situation de mal-être au travail est souvent synonyme de perte d’opportunités. Un bilan de compétences peut être un premier pas pour évaluer où vous en êtes et envisager une reconversion ou une montée en compétences.
Démotivation et baisse de productivité : La démotivation est une conséquence directe du mal-être au travail. Les salariés en burn-out, bore-out ou brown-out voient leur productivité chuter. Leur manque d’implication conduit également à un désengagement plus global vis-à-vis de l’entreprise, ce qui affecte la qualité du travail réalisé.
Impact sur la santé mentale : Ignorer les signes du mal-être au travail conduit à des problèmes de santé mentale plus profonds, tels que l’anxiété, la dépression, et les troubles psychosomatiques. Selon une étude de l’Observatoire Cegos, plus de 70 % des salariés estiment que leur travail a un impact direct sur leur bien-être mental (Pôle Emploi).
Si vous commencez à reconnaître ces signes en vous-même, il est important d’agir avant qu’ils ne deviennent ingérables.
Voici quelques pistes pour reprendre la main sur votre bien-être au travail :
Identifier les signes avant-coureurs : Fatigue persistante, désengagement émotionnel, ennui ou sentiment de ne plus être à sa place ? Ce sont des signaux d’alerte. Agissez rapidement pour éviter que la situation ne s’aggrave.
Faire un bilan de compétences : Prenez du recul et évaluez vos compétences et vos motivations. Cela peut vous aider à découvrir de nouvelles opportunités ou à réorienter votre carrière.
Rechercher des formations : Pour sortir de la stagnation, la formation continue peut être une solution efficace. Que vous envisagiez une montée en compétences ou une reconversion, c’est un excellent moyen de retrouver un dynamisme professionnel.
Exprimer votre mal-être : Parler de ce que vous ressentez à un supérieur ou à un professionnel du coaching peut permettre de trouver des solutions pour ajuster votre environnement de travail à vos besoins.
Redonner du sens à votre travail : Si vous ne trouvez plus de sens dans vos tâches quotidiennes, il est peut-être temps de réfléchir à des projets qui correspondent davantage à vos valeurs et vos aspirations.
Si ces pistes vous parlent, c’est peut-être le bon moment pour réévaluer votre situation professionnelle.
4 Responses
Je ne me rappelais plus du brown-out et effectivement, perdre le sens de son travail engendre beaucoup de souffrance. Votre article nous donne une bonne piqûre de rappel à propos de quoi être vigilant. merci à vous !
Vous avez raison Julie, on parle plus facilement du burn-out que du brown-out et donc on y pense moins.
Pourtant, comme vous le dites si bien, cette situation engendre beaucoup de souffrance. La perte d’estime de soi qui en découle peut avoir des répercussions importantes dans la vie pro et perso (perte d’estime de soi, difficultés relationnelles etc…).
Article au top qui permet de vraiment se rendre compte du mal etre au travail en donnant des pistes pertinentes! Merci 🙂
Merci Giovanni !
J’envisage d’approfondir ces différents thèmes prochainement (burn-out, brown-out et bore-out)